INTERVENTION DE FRANIA HAVERLAND AU COLLEGE MONTAIGNE

(actualisé le ) par B. Bujaud

Agée de 96 ans, elle a répondu pendant plus de deux heures aux questions préparées par les élèves.
Les personnels du collège présents et les élèves ont écouté avec attention le témoignage très précieux de Frania.
Elle a répondu avec clarté aux questions portant sur son parcours et celui de sa famille durant la Seconde Guerre mondiale (un père chef d’orchestre qui rêvait de Paris et de la France, la vie très dure dans les camps, la brutalité des SS, ses tentatives pour saboter la machine de guerre nazie à son échelle - "J’ai triché avec plaisir" - ), mais également sur son accueil en France à la Libération (arrivée à l’hôtel Lutetia, la rencontre émouvante avec un Français qui allait devenir son époux), son ressenti sur la Guerre actuelle en Ukraine, le phénomène des migrants, la montée des extrêmismes...
Victime de l’antisémitisme et des persécutions des troupes nazies dans sa Pologne natale, elle a témoigné de sa douloureuse expérience avec beaucoup de dignité.
A la fin de la guerre, en découvrant son reflet dans un miroir, elle réalise qu’elle ne s’était pas regardée dans un miroir durant toute la durée de la guerre. Elle précise que "les Allemands m’ont volé mon enfance".
Elle a terminé par une séance de dédicace et de photos auprès d’élèves très touchés par son histoire. Dans les dédicaces de son livre autobiographique "Tant que Je Vivrai, elle a pris soin de mentionner "Plus jamais ça !"